La fiscalité internationale évolue rapidement. Les États-Unis envisagent de porter l’impôt sur les sociétés à près de 39%, tandis que la Suisse continue d’offrir des taux effectifs compétitifs, souvent autour de 14–15% dans des cantons comme Vaud, Genève ou Zoug.

À première vue, le choix semble évident. Mais la réalité est plus nuancée : l’arbitrage fiscal se réduit, les autorités coopèrent davantage et les structures transfrontalières sont scrutées de plus près que jamais.

Posez-vous les bonnes questions :

❓ Vos sièges ou structures de propriété intellectuelle en Suisse sont-ils réellement conformes ou exposés à des accusations de transfert artificiel de bénéfices ?

❓ Vos activités américaines génèrent-elles des fuites fiscales qui annulent les avantages helvétiques ?

❓ Votre planification fiscale mondiale repose-t-elle encore sur une logique d’arbitrage dépassée, alors que les réformes de l’OCDE et des États-Unis déplacent les lignes ?

Trois priorités pour les groupes internationaux aujourd’hui :

Utiliser la Suisse pour ce qu’elle fait de mieux : la substance.
Les cantons comme Zoug ou Vaud restent attractifs pour les sièges, holdings de PI ou centres de trésorerie. Mais la valeur ajoutée et la présence humaine doivent être réelles, pas seulement sur papier.

Protéger soigneusement l’exposition américaine.
Sans structuration adéquate, les opérations aux États-Unis peuvent éroder les avantages suisses. Prix de transfert, règles CFC et conventions fiscales doivent être alignés pour éviter toute fuite.

Penser au-delà des taux actuels.
L’impôt minimum mondial (Pilier 2) et les réformes locales ferment progressivement les écarts. La planification intelligente vise des structures efficaces et résilientes dans le paysage fiscal de demain.

📍 La Suisse reste l’une des juridictions les plus attractives pour les multinationales. Mais l’ère du simple arbitrage est révolue : la réussite dépend désormais de la stratégie, de la structure et de la prévoyance.

Parfois, un audit discret aujourd’hui permet d’économiser bien plus qu’un taux d’imposition affiché demain.